C'est littéralement la fin d'un mythe.
J'AI VU. La Fnac fermer.
Jusque là j'avoue m'être, tous les soirs en m'endormant, demandé comment ils faisaient pour faire sortir tous les acheteurs potentiels intérieurs au magasin sans en laisser entrer d'autres. Limitant ainsi la fonction de la porte battante à la simple sortie des visiteurs. J'étais là. Et je ne vois plus la vie pareil. Je sais tout. Les gens sortaient, un par un, avec en main un sac beigeasse comportant 1 ou 2 compact disc de Chopin ou le DVD de Pocahontas version remasterisée ou les romans de Weber édition collector, ou autre. Ils désertaient le magasin peu à peu, ce dernier n'emplissant pas. Deux hommes étaient là. A chaque tentative d'intrusion un simple "ça ferme" les faisait tous pâlir. Nous y sommes. Il n'en reste plus un seul. L'homme introduit la clé, tourne, it's definitely over : La Fnac Ferme. Le rideau métallique se baisse, il grince. Émotion. Il s'arrête à mi-chemin. Une certaine tension est palpable à cette heure pourtant tardive. Il reste une cliente dans le magasin. Une résistante aurait-elle tenté l'intentable ? Elle sort, aucun achat : c'est louche. J'enquête, ne trouve rien. Je la laisse partir. Et ça recommence. Le rideau continue sa désascencion [ce mot devrait exister, descente c'est moins classe]. Tout est hermétiquement clôt. Je pleure. La Fnac a fermé.